De nos jours, beaucoup d’entrepreneur.es lancent des projets avec des valeurs fortes, qu’elles soient sociétales et/ou écologiques. Un des challenges qui se pose est de maintenir ces valeurs tout en opérant une croissance réussie.

Nous avons eu le plaisir de discuter entrepreneuriat, valeurs et défis avec Maxime, co-fondateur de GiveActions et avec Giles Daoust, CEO de Daoust, notre ami et partenaire.

Maxime, tu as débuté l'aventure GiveActions en 2019. Peux-tu d'abord nous en dire un peu plus sur ce qu'est GiveActions et comment cela fonctionne.

GiveActions est une application qui permet aux particuliers de récolter de l’argent pour des associations mais gratuitement grâce aux revenus publicitaires. Concrètement, en tant qu’utilisateur, vous pouvez télécharger l’application et ensuite choisir un projet que vous souhaitez soutenir (planter des arbres, offrir des plats à des sans-abris, …). Pour ce faire, il suffit de découvrir la publicité d’une entreprise positive. Cette entreprise paye pour qu’on regarde son contenu et une partie de l’argent sert à financer une partie du projet associatif choisi. C’est donc une manière simple, gratuite et facile de se bouger pour la planète et de faire un don gratuit.

Quel rôle jouez-vous auprès des entreprises et des associations ?

Pour les entreprises, nous nous positionnons comme l’application ambassadrice des marques positives et nous mettons en avant ce qu’elles font ; leurs valeurs et leur engagement via différents contenus qualitatifs et engageants. Notre volonté est d’essayer de changer le monde de la publicité en la rendant moins intrusive et qu’elle ne prône pas la surconsommation.

Pour les associations, nous finançons leurs différents projets. Nous leur permettons de lever des fonds pour planter des arbres, parrainer des abeilles, financer des repas à des sans-abris, etc. Nous soutenons des projets tant environnementaux que sociaux.

Quel est le plus gros apprentissage que vous avez retiré de vos débuts ?

Un de nos constats était que nous devions augmenter fortement notre communauté d’utilisateurs puisque tout se base là-dessus pour démarcher des nouveaux clients (entreprises et associations). Au plus cette communauté augmente, au plus cela nous permet de travailler de manière plus importante avec des marques pour qu’elles puissent investir un peu plus chez nous.

Fin 2020, nous avons levé des fonds ce qui nous a permis d’investir plus en acquisition utilisateurs et d’augmenter autant notre base de donné utilisateurs que nos clients. En tant que plateforme, il est essentiel que les deux augmentent en même temps.

Giles, GiveActions, ça vous parle ?

GILES : Je trouve que c’est un très chouette projet car je pense que beaucoup de personnes veulent soutenir des projets sociétaux de manière générale mais ne savent pas forcément comment faire ou n’ont pas de moyens ou de temps à consacrer. Ici, le fait d’avoir cet angle publicitaire visant des sociétés qui ont-elles-mêmes du sens au niveau sociétale, je trouve que c’est une très bonne idée.

Le challenge, à mon sens en termes d’étapes, est de pouvoir démontrer relativement vite, quels sont les résultats. C’est-à-dire quels sont les projets qui ont été soutenus et à quelle hauteur financièrement.

MAXIME : Pour le côté associatif, nous ne travaillons qu’avec des projets concrets et mesurables. Nous avons remarqué qu’il y a parfois une peur de soutenir des associations car on ne sait pas où va l’argent. Chez GiveActions, si nous donnons 500€ à une association, c’est 500€ concret pour planter des arbres, etc.

Chaque utilisateur, sur sa page profil, peut voir sa contribution concrète. C’est plus valorisant de voir cela comme ça qu’en termes financier.

Giles, quels sont selon vous, les étapes primordiales à passer lorsqu'on se lance dans l'entrepreneuriat ?

GILES : Je pense que c’est ça l’étape primordiale, c’est d’avoir une sorte de cercle vertueux, de pouvoir montrer des résultats concrets de sorte à motiver les gens à télécharger l’application et motiver les entreprises à avoir de la visibilité par ce canal-là. L’avantage de votre système c’est qu’il permet à des entreprises qui ont moins de budget de pouvoir avoir malgré tout de la visibilité et d’être actives dans des projets sociétaux. Elles trouvent un canal pour cibler des clients potentiels.

C’est essentiel aussi de démontrer qu’il n’y a pas trop de déperdition d’argent aux utilisateurs. Car beaucoup hésite à donner de peur que l’argent aille dans les coûts de structure et non à la cause en tant que telle sur le terrain. Votre défi est de montrer que ce n’est pas le cas.

MAXIME : Le système que nous proposons permet aux entreprises de toucher un public plus jeune qu’ils n’ont pas l’habitude de toucher. Le monde associatif est généralement assez vieux et ils ne sont pas engagés sur les réseaux sociaux. Jusqu’à présent, on a réussi à récolter 35k€ que l’on a redistribué parmi les projets associatifs (plantation de +4000 arbres, 5000m² de réserve naturelle, 200k abeilles parrainés, offert plus de 1000 repas à des sans-abris, etc.)

GILES : Lorsque tu cites les chiffres ; autant d’arbres, autant de repas, etc. les utilisateurs commencent à comprendre l’impact de votre projet. D’un coup, ça devient visuel et comparable. Ça devient plus pertinent.

Nous sommes à présent en 2021, votre projet a déjà bien grandi et est amené à évoluer et croitre davantage. Quels sont vos objectifs pour le futur ?

Notre plus gros challenge est que les utilisateurs et les clients augmentent en même temps. Nous avons dépassé les 42.000 utilisateurs. Cela peut sembler déjà bien mais dans le monde publicitaire, c’est quand même encore trop faible. Il faut que nous continuions à augmenter ce nombre d’utilisateurs car actuellement nous sommes limités dans les contrats que nous pouvons faire avec les entreprises car elles payent pour toucher une certaine communauté. C’est très important d’augmenter cette communauté mais à côté de ça, c’est important qu’il y ait des contrats pour qu’il y ait de l’argent et que le système fonctionne, qu’on puisse financer les associations. Donc c’est un tout et tout doit être relié et c’est là le challenge que n’importe quelle plateforme connait.

La stratégie actuelle est que nous avons levé des fonds qui nous permettent d’investir en marketing. C’est ça qui va nous permettre d’avancer un peu plus vite pour augmenter de manière importante cette communauté. Nous souhaitons arriver à 100K à la fin de l’année pour pouvoir augmenter la valeur des contrats avec les entreprises. Avec l’objectif dans un an, d’arriver à l’équilibre financier pour montrer que le système est viable et mettre sur pied une prochaine levée de fond pour accélérer et toucher plus de monde en France et en Belgique. Et par la suite, toucher même le côté néerlandophone.

Giles, un conseil à partager pour opérer une croissance réussie et durable dans le temps ?

GILES : Je pense que c’est une question de visibilité et de capacité à faire parler des succès de la plateforme. Je pense qu’au plus ce sera concret pour les entreprises, au plus vous arriverez à montrer que ça a aidé des projets concrets avec des chiffres à l’appui.

Dans un second temps viendra le défi de savoir quels clients vous acceptez. Pour le moment, c’est tout à fait clair quel genre de clients vous prenez mais à un certain moment, ces clients ont des budgets limités. Si à un moment une marque plus importante, type multinationale, qui a une forte action RSE, propose de vous soutenir, alors que son métier n’est pas dans votre segment, est-ce que vous accepteriez ? si vous vous limitez à des sociétés qui sont petites, il faut en avoir des centaines pour avoir un montant qui permet de faire tourner les frais de fonctionnement, d’être autonome et de financer des projets de manière significative.

MAXIME : Pour qu’il n’y ait pas des discussions à l’infini sur qui on accepte ou non, nous avons écrit une charte qui répertorie 3 points ; 1/ les entreprises refusées 2/ les activités éligibles (environnementales, sociales ou culturelles) 3/ droit de regard. Cela nous permet d’avoir une ligne de conduite, d’être transparent aussi bien auprès des utilisateurs que des entreprises.

Notre volonté est aussi d’avoir des plus gros clients qui ont un impact positif sur la société et qui pourraient nous apporter une plus grosse visibilité et d’autres clients. Un client peut en amener d’autres et c’est très important de jouer là-dessus.

GILES : Il vous faut attirer des games changers ; des clients ou des projets qui sont tellement emblématiques qu’ils vont vous amener de la presse généraliste et vous apporter d’autres clients et là il y aura un effet d’entrainement.

A propos de Daoust

Une Entreprise familiale belge aux valeurs fortes.

Daoust est une entreprise de ressources humaines belge de 3ème génération. Fondée par Albert Daoust en 1954, elle est dirigée par Jean-Claude Daoust pendant plus de 30 ans, à qui succède son fils Giles Daoust en 2015. Valeurs, vision d’avenir et continuité caractérisent cette transmission réussie qui s’articule autour des plans « Welcome to the Family! » et « We Love Solutions! ».

En 2019, Daoust fêtait ses 65 ans ! L’entreprise affiche un chiffre d’affaires de 250 millions €, met au travail 9.300 équivalents temps plein, à travers un réseau de plus de 55 JobCenters.

En 2020 et 2021, Daoust est certifiée Top Employer lors de la cérémonie officielle de Top Employers Institute à Bruxelles, reconnaissant l’excellence des pratiques RH mises en place pour ses salariés.

En février 2021, Daoust s’est vue remettre par les rédactions du Trends et du Trends Tendance, le prix prestigieux de Super Gazelle de Bruxelles 2021. Un prix attribué à l’entreprise qui a connu la plus belle croissance ces 20 dernières années.

« Ceci est avant tout le résultat des efforts de toutes nos équipes, passées et présentes (et futures !) qui travaillent jour après jour au service de nos travailleurs et de nos clients. »

La famille Daoust continue de s’agrandir… mais elle garde sa personnalité !

Un tout grand merci à Giles qui vous met à disposition son nouveau livre gratuitement : Workaholic – 100 conseils pour les (jeunes) entrepreneurs qui veulent travailleur mieux. Vous pouvez le contacter ici pour recevoir votre livre.

A propos de GiveActions

GiveActions est une application mobile qui permet à chaque utilisateur de réaliser des actions à impact positif pour la société et la planète, le tout gratuitement. 

Ce projet a été fondé par Maxime, Elias et Gaspard en septembre 2019. Aujourd’hui, GiveActions compte 42.000 utilisateurs et répertorie des clients comme Färm, Kazidomi, a SmartWorld ou encore Unicef. 

2019 était l’année de lancement mais aussi l’année où la start-up a reçu un premier prix officiel (Prix de la startup digitale la plus active aux niveaux social et environnemental) lors du salon Digital First rassemblant pas moins de 100 startups belges dans le milieu du numérique. 

Grâce à GiveActions, plusieurs actions d’envergure ont été menées, telles que le soutien apporté à la protection envers les animaux en Australie lors des importants incendies qui ont ravagé le pays en 2020.

GiveActions permet également une aide aux réfugiés et aux sans-abris mais aussi permet aux utilisateurs de prendre une part active dans la dépollution des rivières, la protection des abeilles, de l’environnement à travers la plantation d’arbres en Belgique, etc.

Vous aussi, vous souhaitez lancer votre start-up? n’hésitez pas à postuler au Start.LAB.