#1 Seul tu ne resteras, une équipe tu formeras.
Start.LAB mois « 0 »
Pour l’ego, pour le « fun », pour la gloire, pour l’ambition, pour l’argent, pour la reconnaissance, pour le « voyage », pour l’expérience, pour prouver que j’en suis capable, pour montrer qui je suis, indépendant, ou rebelle, ou dominant ou conquérant, … whatever, peu importe, ça y est : je suis entrepreneur, fondateur, CEO, …
Pas parce que je n’ai pas trouvé de boulot, mais parce que je me sens « entrepreneur » au plus profond de moi. Je veux mon indépendance, être libre de mener mon projet, mon bébé, mon idée à bien sans dépendre de personne.
Ce projet je l’ai longuement mûri : j’ai observé, regardé autour de moi, je me suis demandé pourquoi personne n’y avait pas pensé plus tôt, ou pourquoi ceux qui y ont pensé pouvaient le faire tellement mal… J’en ai parlé autour de moi, je n’ai suscité qu’enthousiasme de mes proches, parents, amis, …
J’ai travaillé mon « pitch », préparé un Business Model, un plan financier à 3 ans, … et présenté mon projet dans plusieurs incubateurs ; certains n’ont pas compris… mais celui-ci m’a accepté et va me prodiguer des conseils, me permettre de faire appel à des experts, me donner accès à des formations, me permettre de disposer d’un espace de co-working où je pourrai bénéficier d’une dynamique de jeunes …
Start.LAB mois « 6 »
« Je suis découragé, mon « instinct » m’aurait-il trompé ? Plutôt que de me permettre de rencontrer des clients ou des investisseurs potentiels, le Start.LAB et sa méthode LEAN Startup (pourtant suivie par toutes les Business School de la planète) me conduisent à reconsidérer mon « évident projet » : transcrire mon Business Model en Business Plan est complexe, refaire mes études de marché TAM/SAM/SOM où, « weird enough » mon projet ne semble pas rencontrer le même enthousiasme que celui manifesté par mes potes et mes parents, une analyse SWOT, une « empathy map », qui m’obligent à repenser ma « value proposal »… Des AB testings, des landing pages, … et ce MVP que je ne parviens même plus à définir, ce BMC que je modifie encore et encore… Je ne suis nulle part… Je n’avance pas… Galère… J’ai l’impression que personne ne veut ou ne peut m’aider… Dur dur tout seul… »
Bottom line
Entreprendre c’est dur, c’est mystérieux, c’est l’inconnu… Chaque projet est une histoire et un parcours unique dont les innombrables obstacles à franchir sont durs à affronter seul.
Selon que le projet a germé dans l’esprit d’une personne ou d’une équipe, la gestion de celui-ci sera différente… Une bonne équipe soudée pourra porter un projet « moyen », mais un « fondateur solitaire » aura plus de mal même avec un projet « exceptionnel ». Pouvoir s’appuyer sur des expertises complémentaires pourra aider à compenser.
Les neuf cases du BMC donnent d’emblée une idée du nombre de problématiques que le ou les fondateurs devront maîtriser (et ce n’est que le « tip of the iceberg ») pour faire décoller un projet. Idéalement des compétences complémentaires seront un atout pour des co-fondateurs mais ce n’est pas indispensable : plus important, il leur faudra une même « niaque », un même ADN, une même vision, une même conviction, une même détermination, …
Les « up’s&down’s », les « stop’s&go’s » sont nombreux, les revers et les doutes aussi, les déceptions fréquentes, les succès beaucoup moins, … Supporter ce projet seul sans pouvoir s’appuyer sur un co-fondateur ou une équipe peut se révéler « fatal ».
Une idée n’est pas une entreprise : le leadership et sa légitimité ne se décrète pas, elle se construit. La « quadrature du cercle » de la co-fondation est là… Il y a des gens qui font et des gens qui ne font pas, il y a ceux qui réussissent et ceux qui échouent, ceux qui apprennent et ceux qui n’apprennent pas, ceux qui ont de la chance et ceux qui n’en ont pas….Life is tough at the top !
Bâtir une équipe, ce n’est pas une « check-list » ; c’est créer un mouvement, faire des projets, des erreurs, et … travailler ensemble.
Les mariages de raison ne tiennent pas, les associations de raison non-plus. S’associer « pour le meilleur et pour le pire » avec des personnes qui ne vous ressemblent pas n’est pas facile. Gérer une lutte d’ego entre gens qui se ressemblent trop ne l’est pas plus…
Une boite vit autant de compétences que d’un état d’esprit, d’une vision, d’une culture … Identifier un (ou plusieurs…mais pas trop… !) co-fondateur n’est pas une fin en soi. Tant qu’on n’a pas le « bon » associé, autant commencer et/ou continuer seul …ce qui n’exclut pas de s’entourer d’une équipe compétente, ce à quoi, le co-working, les formations, le support du Start.LAB peuvent efficacement contribuer.
Certains pourront coordonner les compétences externes et continuer seuls… mais, à terme, devoir incarner tous les rôles d’une entreprise en en supportant tous les écueils entraîne plus souvent découragement et … échec. Food for thoughts… !
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