Les start-ups qui se lancent dans la food industry ont la côte : au Start.LAB, 15% de nos entrepreneurs décident de se lancer dans l’industrie alimentaire. Mais qu’est-ce qui pousse nos entrepreneurs à attaquer ce marché pourtant saturé ?
Pour les entrepreneurs de FrOui, la réponse est simple : ils cherchent avant tout à avoir un impact positif au cœur du noyau familial, en permettant un mode de consommation plus sain en offrant une boisson pour toute la famille.
Faire partie d’un incubateur, c’est devenir membre d’une communauté entrepreneuriale dynamique, et bénéficier de tous les apprentissages des entrepreneurs de notre réseau. Giles Daoust, notre ami et partenaire, s’est aussi joint à la conversation. Ensemble, nous sommes revenus sur le parcours de FrOui, leur rencontre et lancement de leur start-up.

Comment vous-êtes-vous rencontrés ?
Laurent : « J’ai terminé mes études 2 ans avant Jeffrey. J’ai toujours voulu lancer un projet entrepreneurial mais j’avais commencé à l’époque un traineeship dans le monde corporate. J’ai essayé de me lancer seul en parallèle, mais j’étais mal entouré, ça n’a pas pris. J’ai vu que Jeffrey cherchait quelqu’un pour son projet, on se connaissait un peu déjà via-via.
Jeffrey avait organisé tout un processus de recrutement. Ça a matché entre nous, puis ça a été très vite. On a été boire un café en décembre 2018. On a lancé une première production entre Noël et Nouvel An. En janvier, on signait le pacte d’actionnaires. En février, on lançait la boîte. A refaire, j’aurai peut-être pris plus mon temps (rires).
Mais on a eu du bol : ça marche entre nous et on a une vision commune pour FrOui. Je me suis lancé sans savoir ce que ça aller devenir, sans me rende compte du potentiel. Ça partait du rêve et du cœur. Je ne regrette pas du tout. »
Giles : « C’est intéressant Laurent lorsque tu mentionnes que si c’était à refaire, tu prendrais plus ton temps. Souvent quand on se lance, on est très focalisé sur les tâches qu’il y a à accomplir dans la semaine, le mois, le trimestre et les impacts que celles-ci ont sur votre start-up. Mon regard 10 ans plus tard est que j’aurais préféré me focaliser sur une ou deux grosses actions par an, plutôt que de stresser chaque semaine sur des tâches individuelles. Je suis maintenant très adepte de l’approche « The One Thing » de Gary Keller. Le principe ? Choisir chaque jour, semaine, mois, année, une tâche significative à accomplir, et se donner le temps de le faire sans distraction. Un objectif : ne pas perdre de vue ce qui a du sens parmi la multitude de tâche à accomplir. »
Jeffrey : « Bien s’associer est crucial, sinon le projet est voué à l’échec avant même de commencer. Avec Laurent, on a vraiment eu un bon contact dès le début, on sentait qu’on évoluait sur des valeurs communes. Le via-via est vraiment pas mal pour rencontrer un.e associé.e potentiel.le : lorsqu’on a des amis en commun on sait que la personne est déjà dans un mindset similaire. »
Giles : « Ce n’est vraiment pas facile de bien s’associer. Comme vous le dites, il faut effectivement être bosseur et avoir des valeurs communes. Tous les pans de la gestion d’entreprise doivent être couverts : il faut bien un créatif et un gestionnaire par exemple. J’ai souvent vu des start-ups qui avaient des problèmes lorsque les mêmes profils se marchaient sur les pieds. De plus, lorsque l’on est jeune, on a souvent envie d’être sympas avant tout, on s’associe parfois avec des personnes à trop fort caractère, ou quelqu’un qui ne bosse pas vraiment. Tout le monde doit être impliqué avec des compétences complémentaires. »
Pourquoi avez-vous décidé de lancer une boisson avant tout familiale ?
Laurent : « Lorsqu’on s’est rencontrés, nous avions tous les deux créé une première boisson saine de notre côté. On a décidé de faire table rase et de prendre le meilleur de nos deux créations, tout en mixant nos styles différents pour avoir un maximum d’impact. Jeffrey apporte l’esprit de structure avec une efficacité de consultant. De mon côté, je suis plus créatif ce qui permet de booster la vision de FrOui, d’avancer sur notre image de marque. Ensemble, on travaille les goûts de FrOui. »
Jeffrey : « Pour nous, il était clair qu’il fallait proposer une alternative pour les familles aux boissons déjà disponibles sur le marché. Elles sont toutes riches en sucre ou pauvres en goût. Au départ, on visait avant tout les enfants, puis on s’est rendus compte que FrOui plaisait aussi aux adultes. Nous avons tous les deux une grande famille avec Laurent et ça nous tient vraiment à cœur de pouvoir proposer une boisson qui rassemble, qui met tout le monde d’accord. Pour nous, être dans l’industrie alimentaire, ça permet de faire partie du quotidien des familles et d’avoir un impact positif au cœur de leur vie. »
Giles : « Un conseil pour votre secteur, n’hésitez pas à affiner votre cible : les familles sont un segment de clients très large. Vous pourriez cibler votre marketing en fonction des personnes qui sont intéressées par un produit sain et éthique par exemple. N’hésitez pas non plus à faire des partenariats qui ont du sens pour votre cible. Kazidomi serait un très bon partenaire potentiel. »
FrOui, dans 5 ans, ça donne quoi ?
Jeffrey : « Nous souhaitons vraiment que notre marque devienne une référence pour les familles. FrOui, c’est une preuve de produits de qualité, des produits sains, pauvres en sucre et consciencieux de l’environnement. Nous nous concentrons pour le moment sur les boissons, mais nous pensons à lancer d’autres produits par la suite, tout en gardant nos valeurs. Pour le moment, on se concentre sur augmenter notre réseau de distribution, afin de faciliter l’accès à nos boissons et toucher plus de familles. »
Avez-vous une anecdote sur le démarrage de FrOui ?
Laurent : « Lorsqu’on a commencé, nous étions en mode extrêmement lean : on allait jusqu’à découper nos étiquettes à la main sur des feuilles autocollante A4. Pour l’une de nos premières dégustations, Jeffrey était en magasin avec nos clients, et sa mère et moi-même dans le parking au sous-sol en train de découper des étiquettes. La morale de l’histoire, c’est qu’il y a un début à tout. Quand on y repense, ça pouvait nous paraître ridicule au moment même, mais maintenant, c’est avant tout des moments forts qui ont permis de construire l’équipe. »
Jeffrey : « Une autre anecdote est qu’on produisait souvent le soir, après nos boulots respectifs. Il nous est arrivé de finir la production à 3h00 du matin et devant être au boulot à 9h00 ! ».
Giles : « L’entrepreneuriat est vraiment une super école : au démarrage, et par faute de moyen, vous devez tout faire vous-même. Mais d’un autre côté, même si cela vous prend beaucoup de temps, mettre les mains dans le cambouis est très intéressant et vous permet de démarrer humblement. Vos anecdotes sont vraiment belles et, si vous ne les aviez pas vécues, vous le regretteriez. »
Quelle est votre saveur FrOui préférée ?
Laurent : « Pour moi, la saveur FrOui Rouge a une valeur sentimentale : c’est la première boisson que nous avons lancée, celle sur laquelle on a le plus expérimenté. Mais celle qui marche le mieux auprès de notre public est notre citronnade, un de nos nouveaux goûts. On voit vraiment les étoiles pétiller dans les yeux des gens lorsqu’ils la goûtent. Et ça, c’est génial. »
Jeffrey : « Pareil, la saveur FrOui Rouge a une valeur sentimentale pour moi ! Mais j’adore le goût pêche en été… et la citronnade ! »
A propos de Daoust
Une Entreprise familiale belge aux valeurs fortes.
Daoust est une entreprise de ressources humaines belge de 3ème génération. Fondée par Albert Daoust en 1954, elle est dirigée par Jean-Claude Daoust pendant plus de 30 ans, à qui succède son fils Giles Daoust en 2015. Valeurs, vision d’avenir et continuité caractérisent cette transmission réussie qui s’articule autour des plans « Welcome to the Family! » et « We Love Solutions! ».
En 2019, Daoust fêtait ses 65 ans ! L’entreprise affiche un chiffre d’affaires de 250 millions €, met au travail 9.300 équivalents temps plein, à travers un réseau de plus de 55 JobCenters.
En 2020, Daoust est certifiée Top Employer 2020 lors de la cérémonie officielle de Top Employers Institute à Bruxelles, reconnaissant l’excellence des pratiques RH mises en place pour ses salariés.
« Ceci est avant tout le résultat des efforts de toutes nos équipes, passées et présentes (et futures !) qui travaillent jour après jour au service de nos travailleurs et de nos clients. »
La famille Daoust continue de s’agrandir… mais elle garde sa personnalité !

Un tout grand merci à Giles qui vous met à disposition deux livres gratuitement : son livre Mots d’esprit d’entreprendre ainsi que 10 copies de The One Thing par Gary Keller. Vous pouvez le contacter ici pour recevoir votre livre.
Vous pouvez suivre les aventures de Laurent et Jeffrey, ici, ici ou là. Et si vous aussi, vous souhaitez lancer votre start-up, n’hésitez pas à postuler au Start.LAB.