Les start-ups qui se lancent dans la food industry ont la côte : au Start.LAB, 15% de nos entrepreneurs décident de se lancer dans l’industrie alimentaire. Mais qu’est-ce qui pousse nos entrepreneurs à attaquer ce marché pourtant saturé ?

Pour Gabrielle et Philipinne, les entrepreneures derrière Yuma, la réponse est claire : elles souhaitent activement participer au renouvellement des acteurs alimentaires sur le marché tout en démocratisant les modes d’alimentations alternatifs.

Faire partie d’un incubateur, c’est devenir membre d’une communauté entrepreneuriale dynamique, et bénéficier de tous les apprentissages des entrepreneurs de notre réseau. Giles Daoust, notre ami et partenaire, s’est aussi joint à la conversation. Ensemble, nous sommes revenus sur le parcours de Yuma et l’aventure entrepreneuriale des deux cousines.

Comment vous-êtes-vous associées ?

Gabrielle : « Je savais que beaucoup d’amis de Philipinne cherchaient à lancer leur start-up. Alors pendant le confinement, je l’ai approchée pour lui demander de me mettre en contact car je souhaitais trouver un.e co-fondateur.trice. »

Philipinne : « Je l’ai arrêtée tout de suite, en lui disant que jamais je ne laisserai cette place à quelqu’un d’autre ! (rires) Je voulais absolument rejoindre son projet. »

Gabrielle : « Cela faisait un moment que Philipinne suivait Yuma. Mais moi, je n’étais absolument pas au courant que tu voulais me rejoindre. Au final, ça s’est fait ultra spontanément : nos profils sont complémentaires, et comme toi et moi, c’est la famille, notre association est très fluide. ».

Giles : « Lorsqu’on est entrepreneur, il ne faut jamais hésiter à contacter les gens, que ce soit pour trouver un mentor ou s’associer. Nous vivons dans un monde médiatisé, et vous seriez étonnés du nombre de personnes autour de vous qui auront entendu parler de ce que vous avez faits, qui auront parfois même lu des articles sur vous. C’est en parlant de vos besoins que vous trouverez des gens pour vous entourer. »

Comment avez-vous géré la transition cousines-associées et quels sont les points forts de travailler en famille ?

Gabrielle : « La transition a été hyper facile. On est toutes les deux travailleuses, et nous savons passer en mode sérieuses lors de nos réunions ou lorsqu’il faut gérer des situations plus complexes. Mais aussi, on adore rigoler, et l’humour est toujours au cœur de notre relation – ça aide ! En fait, ça se passe naturellement, nous sommes transparentes et extrêmement bienveillantes, mais on ose aussi se dire les choses. »

Giles : « S’associer en famille, c’est plus sérieux que d’épouser quelqu’un. Il n’y aura pas de possibilité d’exit en cas de désaccord sur l’entreprise. Il faudra porter ensemble soit un grand succès soit les tensions associées au projets pour les 40 prochaines années. Ce n’est pas forcément évident. »

Philipinne : « L’un des premiers trucs que j’ai dit à Gabrielle, c’est qu’on se connaît très bien donc il n’y aura pas de surprises. Puis étant de la même famille, il y a aussi un lien précieux que nous voulons vraiment garder, un respect naturel entre nous. »

Pourquoi avez-vous lancé Yuma ?

Philipinne : « Avec Yuma, on veut démocratiser et normaliser l’alimentation à base d’insectes en Belgique et en Europe. Nous proposons à l’heure actuelle des crackers renforcés à la farine de grillon. C’est une alternative protéinée qui est durable et éthique. Et en plus, c’est bon. »

Pourquoi se lancer dans l’industrie alimentaire ?

Gabrielle : « Pour moi l’industrie est saturée, mais ce n’est pas par les bons acteurs. Les habitudes des consommateurs changent petit à petit, mais tant que l’offre ne sera pas plus drastiquement différente, il n’y aura pas de changement radical de notre système alimentaire.
Alors oui, il y a beaucoup de mouvements qui se mettent en place pour renouveler notre alimentation, mais pour moi, les changements viendront avant tout d’une consommation équilibré. Il faut repenser la chaîne de valeur pour que celle-ci soit plus éthique, saine et transparente. Il faut manger plus local également, aller au-delà des grandes multinationales qui ont des monopoles sur les marchés. Une réelle prise de conscience est en train de se faire, mais nous devons proposer une offre différente pour que celle-ci soit efficace. »

Avez-vous une anecdote sur le démarrage de Yuma ?

Gabrielle : « On a été signer l’acte notarial de Yuma en plein confinement. En arrivant, il nous a dit qu’on était folles : non seulement nous prenions le risque de nous associer en famille, mais en plus nous nous sommes lancées au début de la crise COVID-19. Alors nous, on a ri et signé. »

Gabrielle : « Six mois après, la conclusion est qu’on a vraiment bien fait. Ça n’a pas été facile, mais en effet, c’est aussi ça l’entrepreneuriat et la vie, il faut faire confiance à l’enchaînement de ce qui se présente à nous dans le quotidien. Il faut rebondir et trouver des solutions, chaque situation peut être sources d’opportunités. On apprend énormément en agissant comme cela. »

Giles : « Tout tombe toujours en même temps, cela fait aussi partie de l’entrepreneuriat. On pense que cela va s’équilibrer, mais c’est toujours les mêmes semaines qui sont difficiles. Il y a des moments où tout s’accumule. Vous ne maîtrisez ni le timing, ni le rush.

Il y a aussi des moments de calmes entre projets, et ces moments sont aussi difficiles pour les entrepreneurs qui sont anxieux de ne rien faire. Or, après des semaines, mois, années épuisantes, il faut accepter que certaines semaines de calmes arrivent : elles permettent de booster votre créativité et les projets qui arrivent. Parfois, je pense qu’il faut accepter de prendre un peu son temps, sans pour autant devenir fainéant…»

A propos de Daoust

Une Entreprise familiale belge aux valeurs fortes.

Daoust est une entreprise de ressources humaines belge de 3ème génération. Fondée par Albert Daoust en 1954, elle est dirigée par Jean-Claude Daoust pendant plus de 30 ans, à qui succède son fils Giles Daoust en 2015. Valeurs, vision d’avenir et continuité caractérisent cette transmission réussie qui s’articule autour des plans « Welcome to the Family! » et « We Love Solutions! ».

En 2019, Daoust fêtait ses 65 ans ! L’entreprise affiche un chiffre d’affaires de 250 millions €, met au travail 9.300 équivalents temps plein, à travers un réseau de plus de 55 JobCenters.

En 2020, Daoust est certifiée Top Employer 2020 lors de la cérémonie officielle de Top Employers Institute à Bruxelles, reconnaissant l’excellence des pratiques RH mises en place pour ses salariés. Giles Daoust est également nominé au prix du « Manager de l’Année » organisé par Trends Tendances.

« Ceci est avant tout le résultat des efforts de toutes nos équipes, passées et présentes (et futures !) qui travaillent jour après jour au service de nos travailleurs et de nos clients. »

La famille Daoust continue de s’agrandir… mais elle garde sa personnalité !

Un tout grand merci à Giles qui vous met à disposition deux livres gratuitement : son livre Mots d’esprit d’entreprendre ainsi que 10 copies de The One Thing par Gary Keller. Vous pouvez le contacter ici pour recevoir votre livre.  Manager, Entrepreneur & CEO, vous vous posez des questions sur votre vision pour votre start-up ? Cet article de Giles peut vous aider.

Vous pouvez suivre les aventures de Gabrielle et Philipinne, ici, ici ou . Et si vous aussi, vous souhaitez lancer votre start-up, n’hésitez pas à postuler au Start.LAB.